Classic Rock : As-tu eu une éducation religieuse particulière ?
Myles : Mon père biologique et ma mère étaient des scientifiques chrétiens, et c’est une des raisons pour laquelle mon père est décédé, ils ne croient pas vraiment en la médecin, ils croient que Dieu vous guérira. Et donc il a fini par décédé de quelque chose qui aurait pu être soigné. Et quelques années plus tard, ma mère a épousé un pasteur méthodiste, et il est génial – il a été merveilleux. C’était un ménage religieux mais pas vraiment poussé – c’était assez libre et il m’a appris à chercher et trouver mes propres réponses dans la vie. Il n’a pas essayé de m’engrainer, ce que j’apprécie vraiment, notamment quand j’y repense.
CR : Qu’est ce qui te revient à l’esprit d’avoir été élevé dans un ménage de scientifiques chrétiens ?
M : Et bien, ce qui ressort, c’est ce truc qu’on appelait le « praticien ». Si tu étais malade, tu téléphonais au praticien et j’imagine qu’ils te parlaient de choses … Il y avait un terme appelé « erreur », je crois que c’était le « diable » , mais c’est tout ce que je me rappelle de ce temps. C’était vraiment différent de ce que à quoi j’aspire dans la vie, c’est net. Donc quand je pense à ce genre de chose, c’est vraiment intriguant – parce qu’en fait c’est une grosse partie de ma vie, à la base, mais ca me semble tellement étranger maintenant.
CR : Tu crois en Dieu ?
M : Y a une barrière – j’imagine qu’on me classerait dans les agnostiques. Je sais pas si Dieu existe. Ca serait bien qu’il y en ait un, je sais pas. Je n’ai pas de preuves.
CR : Quelles sont tes croyances ?
M : Je pense que mon système de croyance, c’est juste d’essayer de faire ce qu’il faut, et laisser les gens faire ce qu’ils veulent, croire ce qu’ils veulent croire. Je continue juste d’apprendre et de grandir. Je crois que je ne sais pas s’il y a un dieu ou des pouvoirs supérieurs, mais j’essaye de ne pas exclure la possibilité. Je vois ça comme un athéiste qui a l’air de croire qu’il n’y a absolument rien, ce qui pour moi implique autant de foi que de croire qu’il y a un dieu. Je ne sais juste pas.
CR : Est-ce que la mort de ton père t’a fâché avec les organisations religieuses ?
M : Oh, évidemment, aucun doute là dessus, et ça me frustre toujours. J’ai jamais réussi à surmonter le fait que mon père est mort à cause de la religion, donc il y a des fois où je suis vraiment déçu quand je pense à ça. J’ai entendu parler d’enfants qui sont décédés dans la communauté des scientifiques chrétiens parce que leurs parents ne les ont pas emmenés chez le médecin. C’est outrant. C’est le genre de choix que tu fais pour toi même quand tu es adulte, mais quand tu es parent et que tu n’emmènes pas tes enfants chez le médecin, c’est pas possible.
CR : L’ancien groupe de tes bandmates, Creed, était vu comme un « groupe religieux ». C’est une bonne chose ou non ?
M : Pour certaines personnes, ca peut être dénigrant d’être appelé un « groupe de rock chrétien. Pour moi, quelle est la différence entre un groupe de rock chrétien et un qui adore Satan ? Au final, que le groupe soit bon ou pas, qu’il soit le bien ou le mal, tu places quand même du mythe dans ta musique. Donc si c’est le cas, c’est cool.
CR : Quel est le plus grand défi d’être un humain ?
M : Le fait qu’on est un temps défini à vivre, et qu’on ne sache pas quand ça se finit. O n’a pas la moindre idée de si on vit notre dernier jour ou si ca sera dans 60 ans, et ca ajoute une certaine … frustration (rires). J’y pense toujours quand je regarde mon chien. Est-ce qu’il a la moindre idée du fait qu’il ne vivra que pour une temps limité ? Mon dieu, vivre en tant que chien pour une semaine … Ca serait génial.
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