21/03/2012 – Article de Artistdirect.com

21/03/2012 – Article de Artistdirect.com

Il y a quelques jours, le site ARTISTdirect.com (dont on a déjà plusieurs fois traduis des interviews) mettait en ligne leur interview avec Myles Kennedy réalisée quelques jours avant qu’il parte en tournée pour l’Australie avec Alter Bridge. Nous avons traduis pour vous cette interview plus qu’intéressante balayant l’ensemble des projets de notre frontman ! Bonne lecture…

Myles Kennedy d’Alter Bridge parle du Live At Wembley, de son album solo, de son boulot avec Slash et plus encore…

« C’était vraiment une nuit spéciale« , se rappelle Myles Kennedy, le chanteur d’Alter Bridge, à propos de leur show historique à la Wembley Arena en Novembre dernier.

Les fans vont pouvoir partager cette expérience avec le groupe avec le Live At Wembley, le nouveau DVD et Blu-ray du groupe, disponible le 27 Mars 2012. Filmé en parfaite haute définition, le concert met les fans directement sur scène avec Alter Bridge pendant un set triomphant, parcourant leurs trois chefs-d’œuvres, One Day Remains, Blackbird et AB III. Plus important, le Live At Wembley montre sans équivoque le leader mondial des groupes de rock qui enflamme la scène.

Chaque élément vers un live magique, le fretwork de Mark Tremonti est à la fois stupéfiant et communicatif. Non seulement il « Shred » avec les meilleurs, mais il peut vous pondre des riffs que vous n’oublierez jamais. La basse de Brian Marshall et la batterie de Scott Phillips comprennent un des rythmes les plus serrés et forts. Kennedy est au centre de tout. Sa voix résonne avec un pouvoir poignant, fait ressentir des tas d’émotions dans chaque titre. De plus, c’est un redoutable bucheron et il déjoue parfaitement Tremonti. Alter Bridge reste ce que tout groupe de rock devrait être, et le Live At Wembley en est la preuve.

Kennedy continue, « Ce n’était pas simplement une nuit spéciale par rapport à l’endroit où nous étions, mais aussi des personnes qui sont venues au concert, qui nous ont aidé à le rendre si spécial. Quand tu joues pour autant de personnes, tu ne sais jamais comment ils vont réagir. Ils nous ont fait le cadeau de nous aider à faire en sorte que ce soit une nuit dont on devait se rappeler« .

Dans cette interview exclusive avec l’éditeur en chef d’ARTISTdirect.com, Rick Florino, Myles Kennedy d’Alter Bridge nous ramène dans les profondeurs du concert à Wembley. Il nous parle aussi d’Apocalyptic Love avec Slash, son album solo, et bien plus…

Alter Bridge s’est mis en place avec comme but initial de jouer à Wembley … Qu’est ce que ça fait d’avoir le DVD du Live At Wembley dans tes mains ?
C’est toujours incroyable de penser à ça. Quand tu me poses la question, je commence à penser « J’imagine qu’on a joué à Wembley » [Rires]. C’est vraiment génial que ça ai été filmé, et le DVD est accompagné d’un documentaire qui retrace tout l’évènement. Je suis reconnaissant que ça soit arrivé. Pour moi, personnellement, j’étais d’abord là « On vient de jouer à Wembley. C’est énorme » c’est beaucoup de pression aussi. Quand j’ai vu qu’on allait être filmés, j’ai pensé « Ca fait beaucoup en une nuit ! » Et je suis vraiment reconnaissant que ca ait marché ainsi. On peut jamais savoir. Ça peut être LA nuit magique dure à immortaliser.

Quelle était l’ambiance principale du show ? Y avait de l’inquiétude ?
Il y avait un petit peu d’inquiétude. Avant que ça commence, tu as toutes ces pensées en tête… Tu peux être totalement dérouté juste en t’imaginant les pires scénarios, comme « Et si quelque chose arrive avec la mise en scène, ou si j’oublie les paroles ? » C’est un truc super facile à faire quand tu es artiste. C’est vraiment histoire de ne pas te retourner le cerveau et saisir le moment qui arrive et le savourer. Ça peut se gacher très vite, si tes tendances perfectionnistes tendent à tout annuler… J’ai retenu la leçon, dans le passé. Peu importe ce à quoi tu participes, tu dois totalement d’immerger dedans et en être reconnaissant.

A-t-il été question de lâcher prise et laisser le show se charger du reste ?
Absolument ! Pour être honnête avec toi, ça a juste pris un peu de temps. C’est une histoire marrante. La première fois que j’y suis monté, pour des raisons étranges, quelques minutes avant qu’on commence, ma chemise ne voulait pas se fermer. Ma femme était derrière « Pourquoi tu peux pas fermer ta chemise ? Ta chemise ne va pas ! » c’est le truc le plus fou. J’étais tout stressé, à penser « C’est quoi le bordel qui va pas avec cette chemise ? » Je me rappelle avoir été tout énervé une fois que j’y suis parvenu, j’ai dû me calmer un peu. Après environ quatre chansons, c’était réglé. C’est marrant parce que quand je regarde le DVD, je peux totalement le voir sur mon visage. J’essaye toujours de me calmer et d’arriver à un état joyeux [Rires].

C’était seulement un bouton ?
C’était deux boutons, au poignet. Pour je ne sais quelles raisons, je pouvais pas les fermer. C’est vraiment un minuscule et bête détail. Dans les grandes lignes, ça ne veut rien dire. C’était une déviation juste avant qu’on commence. J’aurais dû être concentré sur les premiers moments de « Slip To The Void », qui est la chanson avec laquelle on commence le concert. J’ai jamais raconté cette histoire, pour être honnête [Rires]. Je viens juste de m’en rappeler.

Y a-t-il eu un moment significatif de ce show à Wembley ?
Probablement vers la 4eme chanson, « Come To Life », on a commencé à être dedans. L’adrénaline a commencé à descendre. C’était ça pour moi.

Vous aviez déjà fait un concert avec de la pyro avant ?
Parmi les 4 gars sur scène, j’étais celui qui n’avait jamais vraiment participé à ce genre de production. Sur un point, les gens pensaient que la pyro allait m’avoir. Il y a eu une explosion, particulièrement. J’ai oublié quelle chanson c’était, mais j’ai failli sauter apparemment [Rires]. C’était dur d’être conscient de ça à ce moment-là, parce que j’étais vraiment dans le moment. Au début, je savais pas trop quoi penser des explosions et cette sorte de chose. On en a parlé et on a pensé que ca serait cool de donner aux fans plus de production cette nuit-là et voir ce que ça donne. J’espère que les gens on aimé et que c’était un bon équilibre entre la musique et un show « Monster truck » [Rires].

Qu’est ce que « Blackbird » signifie pour toi ? As-tu toujours envisagé que ce serait aussi prospère sur scène ?
Pour moi, c’est toujours le point fort du show. J’aime tellement la jouer, ça peut être difficile, émotionnellement, parfois, à cause du sujet de la chanson. Ce n’est pas toujours une chanson facile à jouer, mais il y a quelque chose qui provient de la réaction du public à cette chanson. Elle signifie quelque chose pour eux. C’est la récompense. C’est génial. Tu vois les gens vraiment être dedans, ou te montrer leur tatouage « Blackbird ». Ils ont les paroles tatouées sur leurs corps, ou l’insigne tatouée sur leur bras. C’est vraiment irrésistible. Ils le font savoir pendant cette chanson. Les paroles de « Blackbird » ont été inspirées par un de mes amis, nommé Mark Morse. Il m’a vendu ma première guitare quand j’étais gosse, et on est restés amis pendant des années… Et il est décédé au moment où la chanson a été terminée, donc elle lui est dédicassée. C’est vraiment pour montrer la souffrance dans laquelle il vivait, et ésperer qu’il trouve du réconfort et soit libéré de tout ça.

Est-ce que les fans viennent avec leur propres histoires à propos de « Blackbird » ?
Tout le temps ! Cette chanson, et celle que Mark a écrit pour sa maman, « In Loving Memory », sont des sujets qui tournent autour du deuil. Ça tend à résonner avec les gens, de façon à ce qu’ils viennent et partagent leurs histoires à propos de la façon dont ces chansons ont étés jouées à des enterrements. C’est vraiment du lourd ! Pour être honnête, c’est vraiment flatteur de savoir que ces chansons signifient quelque chose. En même temps, c’est triste parce que ça montre combien les personnes souffrent toujours et perdent les personnes qui leur sont chères. C’est une partie de la vie.
D’où vient « Ties That Bind » ?
Celle là est marrante. En live, on la joue vraiment vite. On joue beaucoup de chansons vraiment vite. Pour moi, affronter celle là vocalement et au niveau de la guitare est vraiment un défi. C’est une des préférées des fans, et ça maintient le headbanging. En fait elle a été écrite pendant la session de Blackbird. On était en difficulté avec des trucs de business qui nous tiraient vers le bas, donc la chanson était vraiment pour nous libérer de tout ça, et essayer de passer de l’autre coté indemne, et se libérer des liens qui unissent.
T’es vraiment dans le groove quand tu fais le duel de guitare à Wembley ?
Je suis content que ça se soit placé là dans le set. On est à la dernière ligne droite à ce moment. Pour moi, j’adore jouer de la guitare. Tous les soirs, je fais quelque chose de différent, je ne suis jamais sûr de ce que je vais jouer. C’est une des parties de la nuit où l’improvisation vient dans le jeu. Ça peut être excitant. Ça garde une part de fraîcheur parce que tu ne sais pas ce qui va arriver. On a des arrangements de set. Nous ne sommes pas un groupe de jam qui va prolonger les arrangements et faire des trucs fous de soirs en soirs. C’est un moment que Mark et moi attendons avec impatience. On voit ce qui arrive. Parfois on rattérit sur nos pieds, parfois non. [Rires]

T’as l’impression que les chansons sont plus lourdes en live ?
Parfois ça arrive ! Un des défis quand tu fais un album, c’est d’essayer d’avoir l’aggressivité que tu peux avoir en live. C’est vraiment un truc commun à beaucoup de chansons. On dirait qu’elles sont de plus en plus lourdes et fortes. Je ne sais pas si c’est le volume ou la taille de la salle où on est. La plupart du temps, c’est le cas.

Etant donné que vous êtes tous Américains, pourquoi est ce que Wembley était le salle cible depuis le début ?
Je pense que c’est parce que ça déchire [Rires]. C’est un endroit dont on entend différents artistes qui y jouent, donc ça devient synonyme d’une étape importante de ta carrière. Je crois que notre tourneur avait dit ça, il y a quelques années – « Je vous vois à Wembley les gars », et on était là, genre « Nan ! » ça semblait tellement hors de portée et difficile à atteindre, c’était une possibilité, spécialement pour moi. C’était dur à imaginer. Quand c’est finalement devenu réalité, c’était tangible et vrai.

Qu’est ce qu’il se passe avec ton album solo ?
Il est toujours en attente sur un disque dur. C’est surtout là qu’il a été depuis presque trois ans, ce qui est dur à croire Il est tout enregistré. J’ai juste besoin d’enregistrer la voix et le mixer. J’espère que ça sera fait, parce que j’ai passé beaucoup de temps à travailler dessus, et c’est un côté de moi vraiment différent, aussi loin que va le coté créatif. Je veux le sortir et lui donner une chance d’être entendu. Je suis fier de cet album. Je pense que c’est une honnête représentation d’où j’étais à ce moment dans ma vie musicalement et émotionnellement, j’espère vraiment que je le sortirai un jour.

Quels sont ses cotés différents ?
J’ai essayé d’ajouter des choses que je n’avais pas fait pendant un moment en tant que compositeur et des trucs qui trouveraient pas vraiment leur place avec Alter Bridge. A ce moment-là, je ne savais pas ce que ça allait donner avec Slash, donc c’était juste des trucs que je savais qui n’auraient pas de place avec Alter Bridge. Je m’assois avec une guitare acoustique et je glande. Glander m’amène à des idées de chansons. Je l’ai tellement fait, que je voulais avancer et enregistrer certaines des chansons que je pensais être les plus fortes. C’est sûrement pas quelque chose que tu vas mettre dans ta voiture et monté à 11 quand tu es énervé. C’est pas ce genre d’album. C’est vraiment basé sur la composition. C’est une approche différente de tout ce que j’ai fait depuis les 10 dernières années. J’espère que les gens vont aimer. J’ai vraiment aimé le faire !
Et pour Apocalyptic love ? Ça s’est fait relativement vite ?
Aussi loin que va l’enregistrement, c’était un processus assez rapide. Slash et moi avons écrit tout ça l’année dernière. C’était beaucoup de boulot et c’était un vrai défi parce qu’on était tous en tournée à ce moment-là. J’ai tourné avec Slash et les mecs, et ensuite j’ai tourné avec Alter Bridge. La majorité a été écrite sur la route. C’était un vrai défi, mais dans un bon sens. J’allais dans un hôtel différent tous les soirs, montait un studio, et j’ai bossé. C’est cool de l’avoir fait. On en est vraiment content.

Est-ce que ce lien entre vous en live se reporte en studio ?
On ressent vraiment une certaine alchimie entre nous tous. On aime vraiment jouer ensemble. Quand on a commencé ensemble, qu’on a commencé à arranger les chansons comme un groupe, c’était excitant. Je pense qu’on a tous eu la même vision. On voulait un album très organique, très « straight-up » rock n’ Roll, direct à enregistrer. On a pris cette approche, et on a été capable de créer quelque chose dont on est tous vraiment fiers.

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